Maintien de l'ordre : doctrine d’emploi de la force
Avant tout usage de la force, sauf en cas de
légitime défense, les autorités sont tenues
d’annoncer leur présence :
Obéissance à la loi. Dispersez-vous !
et de faire deux sommations :
Première sommation : on va faire usage de la force
Deuxième sommation : on va faire usage de la force
Si les sommations restent sans effet :
1er niveau d'emploi de la force
Armes autorisées :
Bâtons de défense
Engins lanceurs d’eau
Grenades lacrymogènes
Si cela reste sans effet
2e niveau d'emploi de la force
Armes autorisées :
Grenade à effet de souffle
Lanceur de grenade
En cas de légitime défense ou pour défendre une position
3e niveau d'emploi de la force
Armes autorisées :
Lanceurs de balles de défense
Lanceurs de grenades (projectiles non métalliques et balles de défense)
Les armes
Au regard des réclamations liées à l’usage du LBD 40x46 dans le cadre
du maintien de l’ordre, de sa dangerosité et des risques disproportionnés
qu’il fait courir dans le contexte des manifestations, le Défenseur des
droits recommande d’interdire l’usage des lanceurs de balle de défense
dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre, quelle que soit
l’unité susceptible d’intervenir.
Après le drame de Sivens impliquant un autre type de grenade explosive,
les règles d’emploi des GLI ont été durcies. Le ministère de l’Intérieur
avait cependant exclu leur interdiction, jugeant cette munition « nécessaire
pour le maintien à distance ». Là encore, aucun chiffre ne nous renseigne
sur son utilisation. Il semble cependant que ce type de grenade soit
fréquemment utilisé au cours d’opérations de maintien de l’ordre.
Bien que les règles d’emploi de ces munitions en limitent l’usage à des
situations particulières et dans des conditions strictes, les grenades de
désencerclement ont semble-t-il été utilisées massivement au cours des
manifestations contre la réforme du droit du travail en 2016.